L’avenir du saumon sauvage de l’Atlantique et des rivières sauvages dépend en grande partie des décisions prises par le gouvernement. Plaider en faveur du changement positif est l’une des principales responsabilités de la FSA.

 

Priorités actuelles en matière de sensibilisation :

Stratégie canadienne de conservation du saumon sauvage de l’Atlantique

En 2024, la FSA et nos partenaires avons redoublé d’efforts pour encourager le MPO à mettre la dernière main à la Stratégie de conservation du saumon sauvage de l’Atlantique qu’il avait promise. Le MPO a lancé la stratégie juste avant la publication de ce Rapport d’impact.

Par exemple, nous avons lancé une campagne d’envoi de lettres qui a vu 734 personnes envoyer une lettre à la ministre du MPO, a soumis au ministre plusieurs lettres communes avec les conseils régionaux et la fondation pour la conservation du saumon atlantique, avons tenu des douzaines de réunions avec des dirigeants et représentants élus et avons mobilisé l’appui de tous nos partenaires du monde de la conservation du saumon.

Rétablissement, maintien et prospérité : la Stratégie nationale du Canada pour assurer l’avenir du saumon sauvage de l’Atlantique est une stratégie de 12 ans qui exigera une large participation et la prise de mesures ciblées pour renverser le déclin de l’espèce.

Bien que cette stratégie bénéficie d’un financement minimal, elle constitue un engagement du gouvernement fédéral à faire des investissements et à prendre des mesures concrètes à l’avenir. La FSA continuera à exercer de la pression sur le gouvernement afin qu’il honore cette promesse

Aquaculture en enclos à filet ouvert 

Partout où l’on retrouve de l’aquaculture de saumon en cages ouvertes au Maine et dans l’est du Canada, les populations de saumon sauvage avoisinantes sont considérées comme menacées ou en voie de disparition. L’industrie est minée par des maladies et des parasites qui se propagent aux poissons sauvages et à l’environnement. Elle est également sujette à des évasions, grandes et petites, entraînant un métissage bien documenté entre les poissons sauvages et domestiques — un facteur contribuant à l’effondrement des populations.

La FSA plaide auprès des gouvernements provinciaux et fédéral pour protéger les poissons sauvages et l’environnement contre les effets négatifs de l’aquaculture du saumon en cages ouvertes. Nous travaillons aussi à rallier l’appui du public autour des trois objectifs suivants :

• Veiller à ce que les gouvernements du Canada et des États-Unis respectent leurs engagements pris auprès de l’Organisation pour la conservation du saumon de l’Atlantique Nord (OCSAN) afin d’éliminer les évasions et de minimiser les effets néfastes des poux de mer industriels sur les poissons sauvages;
• Veiller à ce que la Loi sur l’aquaculture en cours d’élaboration par le Canada comprenne des dispositions assurant la protection des poissons sauvages et de l’environnement contre les effets nuisibles de l’aquaculture;
• Et empêcher l’expansion de l’industrie dans de nouvelles zones où l’on retrouve du saumon sauvage tant que les deux premiers objectifs ne sont pas atteints.

Mowi, l’une des plus grandes entreprises d’aquaculture au monde, souhaite augmenter sa production d’alevins à Terre-Neuve de 2,2 millions et ajouter jusqu’à 16 nouveaux parcs en mer le long de la côte sud de l’île, y compris dans des zones où l’industrie n’est pas encore présente. À l’automne 2023, nous avons lancé une campagne de lettres qui a généré plus de 200 envois adressés au ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques de Terre-Neuve-et-Labrador. Ces lettres exprimaient des préoccupations quant au projet proposé et demandaient qu’une étude d’impact environnemental complète soit réalisée. Le 25 octobre 2023, on a annoncé que Mowi devrait effectivement effectuer une telle étude pour son projet d’expansion de l’aquaculture du saumon atlantique dans le sud de Terre-Neuve.

En 2024, la FSA a découvert, grâce à l’analyse d’images satellites et à des inspections sur le terrain, un important dépôt illégal de déchets plastiques liés à l’aquaculture à Terre-Neuve-et-Labrador. Nous avons transmis nos conclusions aux autorités d’application de la loi fédérales et provinciales, et publié des photos à l’appui. Le gouvernement provincial a ordonné un grand nettoyage, et le dossier a reçu une vaste couverture médiatique, locale et nationale, remettant en question les projets d’expansion de l’industrie.

Début 2025, nous avons lancé une campagne de sensibilisation multicanal sous le slogan : « Alors qu’on interdit les fermes de saumon en cages en C.-B., pourquoi les laisse-t-on s’étendre ici? » En mettant en lumière l’engagement du gouvernement fédéral à éliminer progressivement l’aquaculture en cages ouvertes en Colombie-Britannique, nous soulignons l’urgence d’une action similaire dans l’Atlantique. La campagne comprend sept panneaux publicitaires à St. John’s et Corner Brook, des demi-pages dans The Telegram, et une forte campagne sur les médias sociaux pour mobiliser les gens à travers la région. Visitez nomorenetpens.ca pour en savoir plus.

Protéger la terre et l’eau pour le saumon atlantique

Les gouvernements du monde entier, y compris ceux du Canada et des États-Unis, se sont fixé des cibles ambitieuses pour protéger la nature et les espèces contre les effets néfastes du développement humain, et plus particulièrement des changements climatiques. Au Canada, par exemple, le gouvernement fédéral s’est engagé à protéger 30 % des terres et des eaux douces du pays, ainsi que 30 % de ses mers territoriales d’ici 2030 – un objectif connu sous le nom de 30×30.

La FSA et ses partenaires militent pour la création de nouvelles aires protégées autour des rivières à saumon atlantique. Nous avons déjà obtenu des résultats positifs au Nouveau-Brunswick, où le gouvernement provincial a récemment annoncé de nouvelles aires protégées importantes dans les bassins versants de la Miramichi, de la Restigouche et d’autres rivières clés pour le saumon atlantique.

Un récent sondage bilingue mené auprès de 400 Néo-Brunswickois par la FSA et la Société pour la nature et les parcs du Canada – Section du Nouveau-Brunswick (SNAP NB), révèle que les deux tiers des répondants appuient l’établissement de nouvelles cibles provinciales pour aider le Canada à atteindre ses objectifs de conservation 30×30. Le sondage démontre un appui constant et généralisé à une meilleure protection des rivières, des forêts et des zones côtières, 81 % des répondants soulignant l’importance de protéger les habitats des espèces d’eau froide. Alors que le Nouveau-Brunswick fait face à des défis environnementaux, le soutien du public à la conservation de la nature demeure fort dans tous les groupes démographiques.

La vision moderne de la FSA en matière de protection reconnaît que les personnes les plus liées à la terre et à l’eau sont aussi celles qui sont les plus investies dans leur avenir. Nous croyons que les aires protégées devraient non seulement préserver la nature, mais aussi encourager des activités de plein air durables comme la randonnée, le canot, la chasse, la pêche et la cueillette. Promouvoir la protection des terres et des eaux est essentiel pour lutter contre les effets des changements climatiques sur le saumon atlantique, car les forêts intactes et en santé jouent un rôle crucial dans la résilience aux conditions météorologiques extrêmes et dans la protection de nos rivières.

Bar rayé

L’essor des populations de bar rayé dans le sud du golfe du Saint-Laurent, particulièrement depuis la fin des années 1990, soulève de vives préoccupations quant à son impact sur le saumon atlantique et l’écosystème en général.

Autrefois limité à 3 000–5 000 géniteurs, le nombre de bars rayés a explosé en raison des mesures de gestion mises en place par Pêches et Océans Canada (MPO). Cette croissance rapide a engendré un déséquilibre écologique, les communautés autochtones et les organismes de conservation signalant une baisse marquée de la survie des saumoneaux dans la rivière Miramichi pendant le pic de population du bar rayé. La FSA et ses partenaires ont plaidé pour que le MPO adopte une approche de gestion de précaution, en établissant des points de référence et des cibles clairs pour orienter les décisions. Grâce à notre programme de suivi, la FSA a généré un ensemble de données précieuses permettant de soutenir notre travail de plaidoyer sur la gestion du bar rayé.

Avec nos partenaires autochtones et de conservation, nous avons fait des progrès majeurs pour faire évoluer la gestion du bar rayé afin de rétablir un équilibre écologique avec le saumon atlantique et d’autres espèces indigènes. Parmi les victoires clés, notons :

  • l’augmentation de la limite quotidienne de capture récréative de 3 à 4 poissons,

  • l’assouplissement des restrictions de pêche de nuit,

  • l’obtention d’un permis scientifique pour étudier les déplacements en eau douce,

  • et l’élargissement de la pêche commerciale autochtone, avec davantage de filets-pièges et une augmentation du quota à 175 000 poissons d’ici 2025.

Ces changements apporteront un soulagement bien nécessaire à la prédation exercée sur le saumon atlantique, l’éperlan, le gaspareau et d’autres espèces-proies, tout en maintenant une pêche récréative dynamique du bar rayé. La FSA reste engagée à protéger le saumon atlantique sauvage et à favoriser l’équilibre écologique, en poursuivant son travail de concert avec des partenaires stratégiques pour plaider en faveur d’une gestion efficace.

Other Work

Restauration des rivières

Bassins versants